Impot sur la fortune immobilière (IFI) :
quelle stratégie pour votre patrimoine ?
Impot sur la fortune immobilière : quelle stratégie ?
Dès la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron a annoncé son souhait de réformer l’ISF et de le recentrer sur les seuls actifs immobiliers. L’ISF est ainsi devenu l’ « IFI : Impôt sur la fortune immobilière« . L’idée du Chef de l’Etat a été de sortir de l’assiette de l’ISF tous les actifs “mobiliers” (Assurance-vie, Comptes titres, PEA….) afin d’encourager les Français à orienter leur épargne sur des investissements “dit productifs”, utiles à l’économie et au financement des entreprises.
La mesure a été votée dans le cadre de la loi de Finance pour 2018 et est entrée en vigueur dès l’année 2018.
Comme son nom l’indique, l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) ne s’applique donc qu’aux seuls actifs immobiliers, ainsi : la résidence principale, les résidences secondaire, et les biens locatifs sont concernés.
L’abattement de 30% applicable sur la résidence principale a été maintenu (→ Attention, pour bénéficier de cet abattement, la résidence principale ne doit pas être détenue en SCI).
Les placements financiers, quant à eux, considérés comme des placements dits « productifs » et « utiles à l’économie » (compte-titres, PEA, assurance vie, contrat de capitalisation…) ne sont donc pas concernés par l’IFI à l’exception des fonds immobiliers qu’ils pourraient contenir (SCPI,OPCI…).
Avec ces nouvelles règles, les contribuables dont le patrimoine immobilier net taxable n’excède pas 1,3 million d’euros ne seront plus imposés sur leur patrimoine, quel que soit le montant des actifs financiers qu’ils détiennent par ailleurs.
→ Il est donc opportun de vous interroger sur la composition de votre patrimoine.
Un recentrage sur l’immobilier qui invite à réfléchir à l’utilité de votre patrimoine et à son efficacité économique
La loi de Finances 2018 a changé la donne. Il convient donc de réfléchir à l’utilité de votre patrimoine immobilier et à son efficacité économique.
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Si l’immobilier représente une part importante de votre patrimoine (plus de 60% de vos biens), il serait opportun de réfléchir à l’opportunité de conserver ou d’arbitrer certains biens. Cela doit vous amener à regarder l’utilisation que vous faites de vos biens : résidence secondaire ? immobilier plaisir ? immobilier de rapport ? et, pour ce dernier à évaluer le rendement qu’il vous procure (charges ? revenus locatifs ?).
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Si certains de vos biens sont peu utilisés ou s’ils vous ne procurent que peu de revenus, un rééquilibrage en faveur des placements financiers (PEA, assurance vie, etc.) qui eux, ne seront pas assujettis à l’IFI, sera sans doute opportun.
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Vous pouvez également décider de réorientez votre patrimoine vers certains actifs exonérés : biens professionnels, œuvres d’art, immobilier en nue-propriété.
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Vous pouvez également transmettre une partie de vos biens : la donation de certains de vos biens immobiliers en pleine propriété à vos enfants ou petits-enfants diminuera de facto votre IFI